lunedì 1 ottobre 2012

Hymne a la Tunisiène

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A toi, ma petite fille, je conterai l’Histoire
D’une créature si fière si vive si vaillante Que des siècles innombrables ont forgé sa mémoire Et dans son regard d’ambre hissé la torche ardente.
Elle fut la force de l’homme et son amour étrange
Porta ses pas si loin et son rêve si près
Qu’on lui donna un nom façonné par les anges
Et doux comme un loukoum et tendre comme l’olivier.
Elle fut l’altière Didon, la forte, la sibylline,
Créa la blanche Carthage d’une simple ruse divine, Passa le bleu flambeau aux mains de Sophonisbe Princesse haïe de Rome , trophée d’un roi numide.
Là-bas sur les grandes plaines au galop du destin Voici la Kahéna , la grande devineresse
Cheveux flottants au vent et âme pleine d’allégresse, Prête à défendre sa terre au prix d’un cœur d’airain Et voici toutes ces femmes surgies du fond des âges, Ces mères et ces filles debout près des rivages , Contemplant en silence le départ des aimés Sur l’océan des jours qu’elles ont-elles-mêmes tissés.
Et voici ces visages burinés de labeur
Ouvrières, paysannes, toutes remplies d’ardeur
Egrenant sans arrêt au chapelet des heures
L’espoir mélancolique d’un utopique bonheur.
Là-bas à l’hôpital où sévissent les souffrances
Des femmes dévouées jugulent les douleurs,
Infirmières et docteurs portés par l’espérance
Dispensent l’oxygène d’un cœur plein de ferveur .
Non loin d’elles, leurs sœurs, dans les classes champêtres Apprennent aux doux esprits à déchiffrer la vie, Leçons de vrai courage où la science des grands maîtres Offre à l’intelligence l’aliment de survie.
Ainsi se sont forgées au métal d’endurance
Les assoiffées d’amour , de savoir et d’ultime perfection.
Avocates de renom et brodeuses d’éloquence,
Vos discours brisent les chaînes de la sombre oppression..
Et vous talentueuses artistes dont la parole monte Comme ces vagues immenses du fond de l’océan Au grand théâtre du monde, votre personnage dompte Les interdits sauvages et les instincts déments, Et vous auteures fécondes et pures poétesses Peintres au blond pinceau teinté de féerie, Vos œuvres défient l’azur, cheminent dans la liesse Et vers les tendres étoiles élèvent leur symphonie..
A toi ma petite fille je dirai la victoire, l’incroyable courage De ces femmes indomptables, éprises de liberté, Défiant les tabous sombres les tourments, les orages
Et la haine toute nouvelle sous leur pas édifiée.
A ces êtres de valeur, il faut rendre hommage
Saluer leur belle âme et leur grande dignité
Nobles filles d’une terre que les anges ont nommée Tunisie de Lumière, Tunisie bien-aimée .
Mélika Golcem Ben Redjeb

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